La nuniyyah d'al Qahtani
- abdennour
- 21 sept.
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L’Imâm le Juriste le Sheikh le Poète Abû Muhammad ‘Abd’Allâh Bin Muhammad Al-Andalusî Al-Qahtânî Al-Mâlikî m.620H a dit :
« Maintenant je vais attaquer Al-Ash‘arî et son groupe, je vais dévoiler les mensonges qu’ils ont cachés. Ô gens de la dialectique, vous avez dépassez les limites comme les gens du Shabbat avec les poissons. Vous avez rendus mécréants les gens de la Législation et de la guidée, vous avez dénigré avec injustice et animosité. Je soutiendrai donc la vérité jusqu’à ce que j’atteigne vos maîtres par mes coups. Allâh m’a rendu comme le baton de Moïse pour vous, jusqu’à ce que mon serpent happe votre mensonge. Avec les arguments du Coran j’annule votre sorcellerie, et par lui je fais trembler tous ceux qui me rencontrent. Il est mon refuge, mon abri et mon sauveur de la ruse de tout traître hypocrite. Quand votre voie occupe une terre elle devient sèche, ou un désert sans habitants. Allâh a fait de moi une vengeance, et pour déchirer tous vos voiles Il m’a maintenu. Je suis une épine dans leur gorge, l’obscurité de mon lieu a fatigué leurs médecins. Je suis le serpent de la vallée, le lion de la savane, je suis un sabre Yéménite fin et tranchant. Entre [l’Imâm Ahmad] Ibn Hanbal et votre [‘Alî] Ibn Ismâ‘îl [Al-Ash‘arî] il y a une colère qui vous fait goûter la braise brûlante. Vous vous êtes attaché à la dialectique par haine et vous n’avez aucune maîtrise de la Jurisprudence. La Jurisprudence nécessite cinq éléments vous n’en avez même pas réuni deux : la douceur, le suivi de la Sunnâh, la piété, délaisser la nuisance et comprendre les significations. Vous avez préféré le bas-monde à la Religion, et il n’y a aucun bien dans un bas-monde sans Religion. Vous avez ouvert vos bouches et vos ventres, vous avez avalé le bas-monde sans attendre. Vos actes démentent vos paroles et vous avez porté le bas-monde sur la Religion. Vos lecteurs ressemblent à vos juristes, deux groupes qui désobéissent au Tout-Miséricordieux. Ils se jettent sur l’illicite et ses adeptes, comme le font les chiens avec les charognes de la viande. Ô Ash‘arîtes, avez-vous senti que je suis la cendre dans vos yeux et la démangeaison de vos entrailles. Je suis un ulcère dans le foie des Ash‘arîtes, je me répands et tue tous ceux qui m’affrontent. Je suis apparu à vos grands notables et j’ai réglé tous ceux qui m’ont pris pour ennemi. J’ai retourné leurs arguments et je les ai dispersés, j’ai vu que c’était des paroles sans preuves. Allâh m’a aidé et a affermis mon argument, Allâh m’a sauvé de leurs ambiguïtés. Louange à Allâh Le Dominateur en permanence, une Louange qui féconde mon intelligence et mon cœur. Avez-vous cru Ô Ash‘arîtes que vous m’impressionnez avec des bruitages. Peut-on cacher le soleil avec une étoile, peut-on comparer la mer à une flaque ? Je jure [par Allâh] que je vous ai fouillé et j’ai trouvé que vous êtes des ânes sans brides. Je vous ai rassemblés, je vous ai visé et je vous ai cassé sans réparation possible. Avez-vous prétendu que le Coran est une expression (Hikkâyyâh) ? Dans ce cas il y a deux Corans ? La foi de Gabriel (Jibrîl) et celle du pécheur sont égales selon vous. Ce petit élément (Jawhar) et cette petite caractéristique (A‘râdh), sont-ils deux fondements pour connaître la guidée ? Celui qui vit dans ce bas-monde ne les connaît pas mais accepte l’Islâm et le Discernement (Le Coran). Est-il Musulman selon vous ou bien mécréant ? Doué de raison, ignorant ou faible ? Vous avez annulé les sept Cieux, et Le Trône vous l’avez dépouillé du Tout-Miséricordieux. Vous avez prétendu que l’éloquence provient du Prophète dans un Verset du Coran. Ces sénilités, ces passions et cette voie innovée et satanique. Vous l’avez nommé la science des fondements (‘Ilm Al-Usûl) par égarement, comme l’appellation de spiritueux pour le vin des tonneaux. Vos péchés ont décrits vos semblables et Allâh m’en a préservé et protégé. Je me suis accroché au câble de La Législation de Muhammad, et j’ai mordu par mes molaires. Avez-vous senti Ô Ash‘arîtes que je suis le déluge de votre mer, et quel déluge ! Je suis votre tristesse, je suis votre angoisse, votre maladie, votre poison en privé et en public. Avez-vous fait partir la lumière du Coran et sa beauté du cœur de toute personne triste et perturbée ? Alors par Le Droit du Tout-Puissant qui S’est Élevé au-dessus du Trône, sans assimilation comme la parole des criminels. Et par le droit de celui qui a scellé la Prophétie et la guidée Muhammad, réjouissant ainsi le dépourvu de bienfaits. Je déchirerai vos réputations avec ma pioche, tant que mon âme demeurera dans mon corps.
Je vous critiquerai et attaquerai votre groupe jusqu’à ce que ma dépouille soit couvert du linceul.
Je déchirerai vos voiles par ma logique jusqu’à ce que cela atteigne le proche et l’éloigné. Je critiquerai votre petit et votre grand, provoquant la colère de ceux qui m’ont insulté et critiqué.
Je vous frapperai par mes éclairs, et mon feu brûlera vos casques. Je couperai votre faux par l’épée de la vérité, et mon déluge éteindra vos flammes. Je viserai Allâh dans votre abandonnement, et Il empêchera vos trahisons. Je chargerai vos tyrans orgueilleux comme la charge des lions sur le troupeau de moutons. Je vous bombarderai par les pierres de mes catapultes jusqu’à ce que mon pouvoir détruise votre rébellion. J’enverrai des lettres aux pays en vous insultant, qui se propagent rapidement par les cavaliers. J’annulerai vos ambiguïtés par mes preuves jusqu’à ce que ma science couvre votre ignorance. Je me mettrai en colère pour La Parole de mon Seigneur sur vous, comme la colère des tigres et des aigles. Je vous frapperai avec ma pioche tranchante, d’une frappe qui fait trembler les courageux. Je ferai entrer les restes dans vos nez ce qui fera éternuer tous les lâches. Louange à Allâh pour vous combattre je contrôle la guerre, le cœur ferme. Quand je frappe, mes frappe ne déçoivent pas et quand je plante, mes coups ne dévient pas. Quand je charge votre bataillon, je le déchire avec les lumières de la preuve. La Législation et le Coran sont mon plus grand équipement, ils sont deux sabres pour couper vos arguments. Ils sont trop lourds pour vos corps et vos têtes, ils sont donc deux pierres pour casser vos têtes. Si vous faites la paix, on fait la paix, et vous serez sauvés du trouble de l’égarement. Mais si vous refusez et transgressez, vous combattre est sur ma conscience et je le garantis. Ô Ash‘arîtes Ô plus vils des hommes, Ô aveugles, Ô sourds sans oreilles. Je vous déteste et je déteste votre groupe, d’une haine qui est au moins ma rancœur. Si j’étais aveugle des deux yeux, j’aurai été heureux de ne pas vous voir. Vos cœurs bouillonnent de chaleur sur moi, par haine et colère, et quel bouillonnement ! Mourrez de rage, mourrez de désespoir sur moi et mordez vous les doigts. J’ai vécu heureux et je suis mort victorieux, j’ai rencontré mon Seigneur qui m’a réjoui et protégé. Il m’a fait entrer au Jardin d’Éden en sécurité, et par Sa Grâce Il m’a épargné de l’Enfer. J’ai rencontré Ahmad (c-à-d le Prophète) au Paradis ainsi que ses Compagnons, et ils m’ont tous rapproché d’eux. Je n’avais fais aucun acte pour mon Seigneur, mais pour ma colère contre vous Il m’a agrée. Je suis la datte des bien-aimés, la coloquinte (c-à-d une espèce de courge hautement toxique et non comestible) pour les ennemis, je suis une épine dans la gorge de mes adversaires. Je suis celui qui aime les Gens de la Sunnâh d’Ahmad, je suis le Lettré, le Poète Al-Qahtânî.»
Al-Qasîdâh An-Nûniyyâh « Nûniyyâh Al-Qahtânî » (p.56-61) Vers n°585-662.



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